Je me souviens d’une femme. Je me souviens d’une femme intelligente, franche, indépendante, évitant les mots inutiles. Ni au centre de l’attention, ni en retrait, mais tout à fait présente par sa discrétion et cette manière si singulière d’être avec les autres sans jamais se confondre avec eux. Extrêmement sensible et attentive aux personnes, non pour ce qu’elles peuvent représentent ou présenter d’elles, mais à ce qu’elles ont de non-dit. Elle savait y répondre avec cette douceur presque timide qui cachait et manifestait à la fois une force venant d’ailleurs, dont on n’aurait pu la détacher. Je me souviens de sa complicité et de son entente tacite avec Henri, souvent au centre de nos réunions. Sous sa délicate fermeté, transparaissait une personnalité dont on présageait que l’accès n’aurait été réservé qu’à certains.
Ricordo una donna intelligente, franca, indipendente che evitava parole inutili; non nei codici (ma neanche contro), osservatrice, discreta ma presente, molto sensibile alle persone e attenta alle situazioni umane. Aveva una dolcezza che celava e manifestava allo stesso tempo una forza tutta sua, maturata altrove e che portava con sé. Ricordo una complicità e i a tacita intesa tra lei e Henri, che non aveva bisogno di essere esplicitata per essere percepita. Pur essendo Henri al centro delle nostre due riunioni, lei non scompariva affatto. Anzi, accanto a lui faceva trapelare con delicatezza e fermezza qualcosa che andava scoperto e che si scopriva a piccoli tratti a misura che partecipava a modo suo alla discussione.