En souvenir de Béla Kohn-Atlan, ce photo-montage pour évoquer nos rencontres au fil du temps, à Paris, ou à Jérusalem, bien souvent à la lumière des bougies du Shabbat, ou lors du « passage » du Seder.
Béla m’a toujours frappée par la beauté de sa présence tout à la fois puissante et poétique. En elle, comme des matriochka, s’emboîtaient avec une intelligence sensible et subtile tous les âges de sa vie : la femme accomplie, la psychanalyste à l’oreille vibrante, l’hôtesse généreuse; toujours l’habitait le sourire éblouissant de la jeune fille comme le tragique du bébé, qui au sortir du camp de Gurs, en 1941, trouva néanmoins des mains ouvertes.
Telle une rose blanche, une lettre hébraïque, un fin fil de soie, Béla vibrait de toutes ses harmoniques. Sa musique demeure en nous.